Rwanda: Sécurité: Un opposant en exil en Afrique du Sud assassiné

D’après les autorités sud-africaines, Seif Bamporiki a trouvé la mort après une agression par des bandits. Une pilule difficile à avaler pour ses camarades de l’opposition en exil qui parlent d’un assassinat politique.
De quoi est mort l’opposant en exil Seif Bamporiki? Les circonstances de l’assassinat de l’opposant politique âgé de 49 ans demeurent floues. Alors que la police sud-africaine parle d’une mort des suites d’agression, pour la représentation Afrique du Sud du Congrès National Rwandais (CNR, mouvement politique des rwandais de la diaspora) dont Seif était le coordinateur, il ne s’agit ni plus ni moins que d’un assassinat politique.
Seif Bamporiki a été abattu le 21 février dernier par des hommes armés non identifiés dans un township (bidonville) appelé Nyanga, à Cape Town. L’homme politique qui était également un commerçant était en pleine livraison d’un lit à un de ses clients. La police sud-africaine rassure qu’elle est sur les traces des assassins.
Mandat d’arrêt international
L’Afrique du Sud semble entre un terreau de prédilection pour les opérations des services secrets rwandais contre les opposants au régime de Paul Kagame qui vivent en exil. Le 30 mai 2019, Camir Nkurunziza a été abattu dans un taxi par des inconnus toujours à Cape Town. Le 1er janvier 2014, le corps de Patrick Karegeya, ex-chef des services secrets rwandais et cofondateur du CNR, a été retrouvé dans une chambre d’hôtel à Johannesburg. Il devait y avoir rendez-vous avec un ami. Les services secrets rwandais ont été pointés du doigt.
Malgré cette série d’assassinats d’opposants rwandais sur son sol, l’Afrique du Sud reste toujours avenante vis-à-vis de Kigali. Aucune mesure prise pour protéger ces exilés politiques. En septembre 2019, la justice sud-africaine a émis des mandats d’arrêt contre deux suspects dans l’assassinat de Patrick Karegeya. Jusqu’ici, aucune suite favorable. Les mandats planent dans le ciel brumeux des relations diplomatiques entre le Rwanda et l’Afrique du Sud.
La rédaction